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Jacques Rémond

Discours de Jacques à la messe d'Andrésy le 31 août 2024

Bonjour à tous
J’ai deux bonnes nouvelles et plein de merci
La première bonne nouvelle est que les gens sont gentils
Vraiment
Il y a parfois quelques abrutis, mais dans l’ensemble les gens sont gentils, très
Et en la matière l’imagination était au pouvoir : jardinage, scrabble ou encore prière, sans oublier le ramassage de crottin. Je connais même des prêtres (je dis bien des) qui ont fait 700 km pour célébrer la messe dans sa chambre du centre de soin palliatif
Soyez-en remerciés
Merci pour cette interminable chaine de prière qui l’a soutenue tout au long de son combat.
Vous n’imaginez pas comme c’était important pour elle
Merci d’être simplement là
La deuxième bonne nouvelle est que Marie-Françoise a rejoint ce Père qu’elle a tant aimé.
Elle n’en a jamais douté : « Je sais où je vais » me disait-elle.
Vous avez été nombreux à l’exprimer : elle avait une Foi lumineuse.
Croire était pour elle une sorte d’évidence.
Voici sa recette : « cherchez la Vérité »
Par moment pour la taquiner je lui disais que j’avais épousé une sainte.
Elle haussait les épaules considérant que c’était encore une de ces provocations dont je suis coutumier.
Mais en fait j’en étais sérieusement convaincu.
Une sainte pour moi, ce n’est pas une personne sans défauts.
C’est une personne qui est un peu plus loin que nous sur le chemin qui mène vers Dieu
Marie-Françoise était en avant, elle nous éclaire le chemin
Une dernière chose :
Elle l’a redit plusieurs fois avant de partir : je m’occuperai de vous là-haut
N’hésitez pas à le lui demander, je suis certain qu’elle tiendra sa promesse.

Jacques Rémond

Messe d'Andrésy du 31 août 2024
Messe d’A-Dieu de
Marie-Françoise REMOND



Chant d’entrée

Seigneur, tu es ma force,
Mon sauveur, mon libérateur.
Mon roc, ma citadelle,
C’est toi, mon Dieu.

1 Je m’abrite en lui mon bouclier,
Ma force de salut, je l’invoque.
Il est digne de louanges,
De mes ennemis me libère.
4. Qui donc est Dieu, qui est le rocher,
Sinon le Seigneur tout-puissant ?
Il me rend fort pour combattre,
Vive le Seigneur à jamais !

Témoignages

Rite de la lumière

Liturgie de la parole
Première lecture Isaïe, 53, 1-12
Qui aurait cru ce que nous avons entendu ? Le bras puissant du Seigneur, à qui s’est-il révélé ? Devant lui, le serviteur a poussé comme une plante chétive, une racine dans une terre aride ; il était sans apparence ni beauté qui attire nos regards, son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé, abandonné des hommes, homme de douleurs, familier de la souffrance, il était pareil à celui devant qui on se voile la face ; et nous l’avons méprisé, compté pour rien. En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait, nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous pensions qu’il était frappé, meurtri par Dieu, humilié. Or, c’est à cause de nos révoltes qu’il a été transpercé, à cause de nos fautes qu’il a été broyé. Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui : par ses blessures, nous sommes guéris. Nous étions tous errants comme des brebis, chacun suivait son propre chemin. Mais le Seigneur a fait retomber sur lui nos fautes à nous tous.
Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche. Arrêté, puis jugé, il a été supprimé. Qui donc s’est inquiété de son sort ? Il a été retranché de la terre des vivants, frappé à mort pour les révoltes de son peuple. On a placé sa tombe avec les méchants, son tombeau avec les riches ; et pourtant il n’avait pas commis de violence, on ne trouvait pas de tromperie dans sa bouche. Broyé par la souffrance, il a plu au Seigneur. S’il remet sa vie en sacrifice de réparation, il verra une descendance, il prolongera ses jours : par lui, ce qui plaît au Seigneur réussira.
Par suite de ses tourments, il verra la lumière, la connaissance le comblera. Le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs fautes. C’est pourquoi, parmi les grands, je lui donnerai sa part, avec les puissants il partagera le butin, car il s’est dépouillé lui-même jusqu’à la mort, et il a été compté avec les pécheurs, alors qu’il portait le péché des multitudes et qu’il intercédait pour les pécheurs.

Psaume 62
Mon âme a soif de toi, Dieu Vivant, Très-haut
Prends-moi, pacifie-moi, Seigneur, mon roi
Tu es toute ma joie, O Dieu, mon roi

Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l’aube :
Mon âme a soif de toi ; après toi languit ma chair, terre aride, altérée, sans eau.
Je t’ai contemplé au sanctuaire, j’ai vu ta force et ta gloire.
Ton amour vaut mieux que la vie : tu seras la louange de mes lèvres !
Toute ma vie je vais te bénir, lever les mains en invoquant ton nom.
Comme par un festin je serai rassasié ; la joie sur les lèvres, je dirai ta louange.
Dans la nuit, je me souviens de toi et je reste des heures à te parler.
Oui, tu es venu à mon secours :je crie de joie à l’ombre de tes ailes.

Deuxième lecture : Saint Jean, 1, 1-18
Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement -auprès de Dieu. C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en -venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.
Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » Tous, nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.
Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

Evangile de Saint Matthieu
Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger.

Prière universelle
1. Seigneur, tu accueilles Marie-Françoise dans ta lumière et ton espérance.
Assiste la dans sa promesse faite avant de mourir de veiller sur nous.
2. Seigneur, nous Te confions Jacques, son époux, ainsi que Blandine, Yves et Cyrille, ses enfants. Qu’ils trouvent réconfort et espérance sur le chemin de foi que leur a tracé Marie-Françoise.
3. Seigneur, tout au long de sa maladie Marie-Françoise a rencontré des soignants dévoués, spécialement au cours de sa dernière étape, le centre de soins palliatifs de Mâcon.
Aide les malades ainsi que ceux qui les accompagnent. Donne-leur la force de ton amour et de ta résurrection.
4. Seigneur, chacun dans cette assemblée connaît des épreuves parfois très lourdes.
Donne-leur le courage et la patience de les affronter.

Ecoute nos prières,
Exauce tes enfants

Quête

Père, Seigneur du ciel et de la terre
Père je proclame ta louange
Ce que tu as caché aux sages et aux savants
Père tu l'as révélé aux tout petits selon ton plaisir
Père, Seigneur du ciel et de la terre
Père je proclame ta louange
Oui, bienheureux les yeux qui voient ce que vous voyez
Bien des rois et des prophètes auraient voulu voir
Ce que vous voyez
Père, Seigneur du ciel et de la terre
Père je proclame ta louange
Venez à moi vous qui ployez sous le fardeau
Et je vous soulagerai car je suis doux et humble de cœur
Père, Seigneur du ciel et de la terre
Père je proclame ta louange

Sanctus

Anamnèse

Notre Père

Agnus dei

Communion
1. Voici le Fils aimé du Père,
Don de Dieu pour sauver le monde.
Devant nous il est là, il se fait proche,
Jésus, l’Agneau de Dieu !
R. Recevez le Christ doux et humble,
Dieu caché en cette hostie.
Bienheureux disciples du Seigneur,
Reposez sur son cœur, apprenez tout de lui.
2. Jésus, jusqu’au bout tu nous aimes,
Tu prends la condition d’esclave.
Roi des rois, tu t’abaisses jusqu’à terre
Pour nous laver les pieds.
3. Seigneur, comme est grand ce mystère,
Maître comment te laisser faire ?
En mon corps, en mon âme pécheresse,
Tu viens pour demeurer.
4. Je crois, mon Dieu, en toi j’espère.
Lave mes pieds et tout mon être :
De ton cœur, fais jaillir en moi la source,
L’eau vive de l’Esprit.
5. Seigneur, tu m’appelles à te suivre.
Viens au secours de ma faiblesse.
En mon cœur, viens, établis ta demeure,
Que brûle ton Amour.

Encensement du cercueil

Bénédiction

Mon âme se repose en paix sur Dieu seul.
De lui, vient mon salut.
Oui, sur Dieu seul mon âme se repose,
Se repose en paix.

1 - En Dieu seul, le repos pour mon âme,
Lui seul mon rocher, mon salut.
3 - En Dieu, mon salut et ma gloire,
Le rocher de ma force.

Prière à Marie
Si le vent des tentations s'élève
Si tu heurtes le rocher des épreuves
Si les flots de l'ambition t'entraînent
Si l'orage des passions se déchaîne
Regarde l'étoile
Invoque Marie
Si tu la suis, tu ne crains rien
Regarde l'étoile
Invoque Marie
Elle te conduit sur le chemin
Refrain
Elle se lève sur la mer, elle éclaire
Son éclat et ses rayons illuminent
Sa lumière resplendit sur la Terre
Dans les cieux et jusqu'au fond des abîmes
Refrain
Si tu la suis, tu ne faiblis pas
Si tu la suis, tu ne faiblis pas
Tu ne crains rien
Elle est avec toi
Et jusqu'au bout
Elle te guidera

Chant de sortie

Que vienne ton règne
Que ton nom soit sanctifié
Sur la terre comme au ciel
Que ta volonté soit faite
Que coule en torrents
Ton esprit de vérité
Donne-nous ton espérance
Ton amour, ta sainteté
Qui pourrait nous séparer
De ton amour immense
Qui pourrait nous détourner
De ta miséricorde
Refrain
Tu seras notre lumière
Il n'y aura plus de nuit
Ton nom sera sur nos lèvres
De larmes, il n'y aura plus
Refrain

Tout le monde est attendu à la salle paroissiale d’Andrésy pour un verre de l’amitié

Pour prier encore : 2 prières choisies par Marie Françoise

La Prière de « Confiance en Dieu » de Saint Claude la Colombière :

Mon Dieu, je suis si persuadé que tu veilles sur ceux qui espèrent en toi, et qu'on ne peut manquer de rien quand on attend de toi toutes choses, que j'ai résolu de vivre à l'avenir sans aucun souci, et de me décharger sur toi de toutes mes inquiétudes : « Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d'habiter, Seigneur, seul, dans la confiance » (Ps. 4, 9). Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l'honneur, les maladies peuvent m'ôter les forces et les moyens de te servir, je puis même perdre ta grâce par le péché; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu'au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l'enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l'arracher : « Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors ». Certains peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d'autres s'appuyer sur l'innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières. Pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c'est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne. Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j'espère fermement de l'être, et que c'est de toi, ô mon Dieu, que je l'espère. Amen.


Prière pour les défunts de Saint Jean de la Croix :
« Ton Amour qui m’attend »

Ce qui se passe de l’autre côté, quand tout pour moi aura basculé dans l’Eternité. Je ne le sais pas ! Je crois, je crois seulement qu’un grand Amour m’attend. Je sais pourtant qu’alors, pauvre et dépouillé, je laisserai Dieu peser le poids de ma vie. Mais ne pensez pas que je désespère. Non, je crois, je crois tellement qu’un grand Amour m’attend. Maintenant que mon heure est proche, que la voix de l’Eternité m’invite à franchir le mur, ce que j’ai cru, je le croirai plus fort au pas de la mort. C’est vers un Amour que je marche en m’en allant, c’est vers son Amour que je tends les bras, c’est dans la vie que je descends doucement. Si je meurs ne pleurez pas, c’est un Amour qui me prend paisiblement. Si j’ai peur ? Et pourquoi pas ! Rappelez-moi souvent, simplement, qu’un Amour m’attend. Mon Rédempteur va m’ouvrir la porte de la joie, de sa Lumière. Oui, Père ! Voici que je viens vers toi comme un enfant, je viens me jeter dans ton Amour, ton Amour qui m’attend.

Didier Collin

Discours de Didier Collin à la messe d'Andrésy du 31 août 2024
Marie Françoise,
Tu étais mon ainé mais pour moi tu étais devenue « ma petite sœur ».
Je n’avais jamais imaginé me trouver là avec Jean Claude Bernard et Michel et ta famille pour te porter dans la tombe.
Certes nous sommes nés pour mourir mais toi, de grâce, pas avant moi.
Je n’avais Jamais pensé que j’aurai eu un jour à vivre ce dernier échange à l’hôpital ou tu n’étais plus que l’ombre de ce que tu fus, puis devoir te quitter en sachant que c’était d’évidence la dernière fois.
Comment se préparer à cela, serait je capable de le vivre sans faiblir devant toi ?
Jacques m’avait dit que cette fois ci c’était irréversible et que la fin serait dans quelques jours.
Je ne sais par quel courage j’ai pu affronter cette montée à MACON hanté et poussé par la volonté de te dire adieu à l’annonce de cette fin inéluctable.
Je t’ai dit merci pour tout ce que tu avais fait pour, nos parents, tes frères, tes enfants, ton mari, nos enfants, nos conjoints, les Guizol notre seconde famille, chacun nommés un par un, et certainement tant d’autres que je ne connais pas.
Que de tout cela tu pouvais être très fière, que pour nous tous tu étais un exemple.
Que tous mes t’accompagnaient, qu’ils t’aimaient, étaient à tes côtes pour ton départ qui pouvait se faire en paix et dans la joie de retrouver ce auquel tu as eu promesse.
Le repose et la joie de l’intercession pour notre bien.
Alors que tu ne pouvais plus parler à peine bouger, tu as rassemblé tes dernières forces et tendu à grand peine les bras et t’es tourné vers moi avec un petit mouvement de visage, l’un des derniers, m’envoyant le signe que tu avais reçu ce message de vie de notre admiration.
Puisse cela t’avoir porté, à nous quitter sans regret, le devoir que tu tétais imposé, accompli, à veiller et prier et donné du temps aux autres sans compter.
C’est ce qui a allégé cette épreuve et m’a permis de pouvoir te quitter.
Aussi pouvoir transmettre à tous que le témoignage de leurs pensées, affections, intentions, reconnaissance pour toi, furent entendues au pas de ton départ.
Je pense qu’ils t’en sont reconnaissants.
Marie Françoise notre petite sœur, Il était trop tôt pour partir, nous sommes trop nombreux à qui tu vas cruellement manquer, trop de choses dont nous seront privées que nous aurions fait ensemble en ce début d’une retraite méritée qui nous aurait laissé la joie de partager, maintenant que nous avions tous les cinq plus de temps.
Nous n’avions pas usé notre capital d’affection à se donner entre nous cinq, ton mari et tes enfants, avec nos familles pas encore passé de bons moments à venir.
Avec Marie nous t’attendions venir faire tes longueurs dans la piscine, cueillir les courgettes et les haricots, faire ta cure, souviens toi on se l’étais promis.
Lorsque l‘on me demandait combien j’avais de frères et sœur je répondais nous sommes cinq et unis comme les cinq doigts d’une main forte
Les mots d’esprits, les moqueries, les mimiques, les pics entre nous cinq, hérités de notre père, notre inébranlable affection, malgré les différences de route, de vies, de conjoints, mes railleries sur tes convictions et tes déclarations, lorsque tu me donnais chaque fois un sens religieux que se fusse dans la réussite ou les échecs.
Pout toi Dieu avait un plan et il fallait se taire et écouter, c’était bien le seul.
Tu ne t’offusquais pas, riais de mes blagues anti cléricale avec lesquelles je te titillais malicieusement et je sais que tu as beaucoup prié pour moi, pour nous, pour tant de gens.
Tu avais toujours un saint à invoquer à chaque circonstance et avais remis ton dernier projet de maison à st joseph et lorsque je te demandais facétieusement alors ce qu’il attend ce st joseph quand attaque ton les travaux ?
Tu le répondais fait confiance Didier.
Projet qui se réalise finalement, après tant de rebondissements, de lutte, de désillusion, d’espoir et tu n’en profiteras pas.
Toi qui déroutais par ta confiance, quoi qu’il arrive, et qui me disait dix jours avant de nous quitter que je guérisse ou pas la volonté de dieu sera la bonne solution.
Lorsque je t’ai fait part à l’hôpital de l’injustice d’une guérison miraculeuse qui n’arrivait pas tu me répondais peut-être que Dieu voulait te freiner et re donner un avertissement.
Tu avais encore espoir à reprendre le dessus puisque lorsque je te demandais « que fera tu quand tu seras guérie « ho j’ai plein de projet avec la paroisse déjà j’aurai de quoi m’occuper ».
Rebelle et toujours dans l’action pour les autres, avec une conviction inébranlable jusqu’à ton dernier souffle, une leçon d’humilité.
Entre nous tes quatre frères tu as su imposer ta place lorsque nous étions enfants, armée pour ne pas te laisser faire puis adulte souvent « ruer » mais avec une extrême bienveillance.
Et lorsque je te demandais en poussant ton fauteuil en promenade à Macon s’interrogeant ensemble sur la vie et la mort le sens la direction et te disais alors ma petite sœur, que pense-tu de tous cela, de ce qui se passe, de ce qui t’arrive toi qui as tant donné ?
Pourquoi ce miracle n’arrivait pas ? Tu m’as répondu « Tu sais mon frère là-haut c’est bien, ce qui m’attend !».
Alors je veux te dire que ma rage et notre immense désespoir, que tu n’aies pas réussis à vaincre ce mal qui t’a rongé, moi qui croyais béatement jusqu’au dernier moment que tu allais en sortir miraculeusement, n’est apaisée que parce que tu m’as dit lorsque je t’ai quitté la première fois à MACON.
Sentant mon inquiétude, et voulant encore nous donner un message d’apaisement en m’embrassant à l’au revoir incertain.
Tu sais Didier que ce soit l’une ou l’autre issue ce sera la bonne.
Toujours à donner le change, à ne pas s’apitoyer, à s’appuyer sur tes convictions inébranlables, à donner un message.
Alors ma petite sœur, j’espère que tu ne t’es pas trompée et que tu as enfourché un cheval fougueux qui t’as amené au grand paradis auquel tu aspirais t’assoir à la table des méritants.
Regarde ce dernier jour d’Aout, le soleil n’a pas eu l’audace de briller le ciel est assombri et te rends hommage.
Même si le chagrin s’apaisera avec le temps, même si nous invoquerons ton nom sans réserve et pour l’exemple et le respect, nous aurons tous le manque cruel, difficile et irrémédiable de notre Marie Françoise, que nous n’oublierons pas.
Puisses-tu dernier message, notre sœur, maman, épouse, amie, nous faire un signe que tu es bien en paix en bonne compagnie et récompensée de tout ce que tu as fait ici, qui pourra justifier ton départ, apaiser notre manque et aider notre deuil.
Didier

Jacques Rémond

Messe à Marcilly la Gueurce du 3 septembre 2024
Pour prier encore : 2 prières choisies par Marie Françoise

La Prière de « Confiance en Dieu » de Saint Claude la Colombière :

Mon Dieu, je suis si persuadé que tu veilles sur ceux qui espèrent en toi, et qu'on ne peut manquer de rien quand on attend de toi toutes choses, que j'ai résolu de vivre à l'avenir sans aucun souci, et de me décharger sur toi de toutes mes inquiétudes : « Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors, car tu me donnes d'habiter, Seigneur, seul, dans la confiance » (Ps. 4, 9). Les hommes peuvent me dépouiller et des biens et de l'honneur, les maladies peuvent m'ôter les forces et les moyens de te servir, je puis même perdre ta grâce par le péché; mais jamais je ne perdrai mon espérance, je la conserverai jusqu'au dernier moment de ma vie, et tous les démons de l'enfer feront à ce moment de vains efforts pour me l'arracher : « Dans la paix, moi aussi, je me couche et je dors ». Certains peuvent attendre leur bonheur de leurs richesses ou de leurs talents, d'autres s'appuyer sur l'innocence de leur vie, ou sur la rigueur de leurs pénitences, ou sur le nombre de leurs aumônes, ou sur la ferveur de leurs prières. Pour moi, Seigneur, toute ma confiance, c'est ma confiance même ; cette confiance ne trompa jamais personne. Je suis donc assuré que je serai éternellement heureux, parce que j'espère fermement de l'être, et que c'est de toi, ô mon Dieu, que je l'espère. Amen.



Prière pour les défunts de Saint Jean de la Croix :
« Ton Amour qui m’attend »

Ce qui se passe de l’autre côté, quand tout pour moi aura basculé dans l’Eternité. Je ne le sais pas ! Je crois, je crois seulement qu’un grand Amour m’attend. Je sais pourtant qu’alors, pauvre et dépouillé, je laisserai Dieu peser le poids de ma vie. Mais ne pensez pas que je désespère. Non, je crois, je crois tellement qu’un grand Amour m’attend. Maintenant que mon heure est proche, que la voix de l’Eternité m’invite à franchir le mur, ce que j’ai cru, je le croirai plus fort au pas de la mort. C’est vers un Amour que je marche en m’en allant, c’est vers son Amour que je tends les bras, c’est dans la vie que je descends doucement. Si je meurs ne pleurez pas, c’est un Amour qui me prend paisiblement. Si j’ai peur ? Et pourquoi pas ! Rappelez-moi souvent, simplement, qu’un Amour m’attend. Mon Rédempteur va m’ouvrir la porte de la joie, de sa Lumière. Oui, Père ! Voici que je viens vers toi comme un enfant, je viens me jeter dans ton Amour, ton Amour qui m’attend.

Messe d’A-Dieu de
Marie-Françoise REMOND



Chant d’entrée

1. Dieu notre Père, amour puissant,
Dieu de tendresse et de bonté,
Tu es la source révélée ;
R/ D’un même cœur, nous te chantons.

2. Fils du Très-Haut, Jésus vivant,
Christ et Seigneur de l’univers,
Par toi le monde est relevé ;

3. Souffle de paix, Esprit de Dieu,
Flamme qui brûle en toute vie,
Don merveilleux, tu nous unis ;

4. Dieu Trinité, louange à Toi !
Que soit béni ton Nom très saint !
Dieu qui étais, qui es, qui viens,

Acte pénitentiel
Seigneur Jésus, vivante image du Père envoyé pour nous rendre la vie,
Prends pitié de nous.
Ô Christ, né de la Vierge Marie pour nous apporter le pardon,
Prends pitié de nous.
Seigneur, Parole éternelle du Père venu nous promettre la paix,
Prends pitié de nous.
Liturgie de la parole

Lecture de la seconde lettre de saint Paul, apôtre, à Timothée 2, 8-13

Fils bien-aimé, souviens-toi de Jésus Christ, ressuscité d’entre les morts, le descendant de David : voilà mon Évangile.
C’est pour lui que j’endure la souffrance, jusqu’à être enchaîné comme un malfaiteur. Mais on n’enchaîne pas la parole de Dieu !
C’est pourquoi je supporte tout pour ceux que Dieu a choisis, afin qu’ils obtiennent, eux aussi, le salut qui est dans le Christ Jésus, avec la gloire éternelle.
Voici une parole digne de foi : Si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons.
Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons. Si nous le rejetons, lui aussi nous rejettera.
Si nous manquons de foi, lui reste fidèle à sa parole, car il ne peut se rejeter lui-même.

Psaume 129
Pleins d’espérance, nous t’attendons, Seigneur !

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive
au cri de ma prière !

Si tu retiens les fautes, Seigneur,
Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon
pour que l'homme te craigne.

J'espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l'espère, et j'attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur
plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

Oui, près du Seigneur, est l'amour ;
près de lui, abonde le rachat. *
C'est lui qui rachètera Israël
de toutes ses fautes.

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
14, 1-6
Que votre cœur ne soit pas bouleversé : vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi.
Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : “Je pars vous préparer une place” ?
Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi.
Pour aller où je vais, vous savez le chemin. »
Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? »
Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi.

Sanctus
Saint ! Saint ! Saint ! Le Seigneur, Dieu de l’univers !) Bis
Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Hosannah au plus haut des cieux.) Bis
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur.
Hosannah au plus haut des cieux.) Bis

Anamnèse

Notre Père
Notre Père qui es aux cieux,
Que ton Nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Qua ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour,
Pardonne-nous nos offenses,
Comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous laisse pas entrer en tentation,
Mais délivre-nous du mal.


Agnus dei
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde,
Prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde,
Prends pitié de nous.
Agneau de Dieu qui enlèves les péchés du monde,
Donne-nous la paix.


Chant de communion (Sur une prière de saint Ignace)

1. Prends, Seigneur, et reçois
Toute ma liberté,
Ma mémoire mon intelligence,
Toute ma volonté.

R/ Et donne-moi, donne-moi,
Donne-moi seulement de t’aimer.
Donne-moi, donne-moi,
Donne-moi seulement de t’aimer.

2. Reçois tout ce que j’ai,
Tout ce que je possède,
C’est toi qui m’as tout donné,
À toi, Seigneur, je le rends.

3. Tout est à toi, disposes-en,
Selon ton entière volonté,
Et donne-moi ta grâce,
Elle seule me suffit.


Chant final (D’après le Ps 102)

R/ Bénis le seigneur, ô mon âme,
Du fond de mon être son saint Nom.
Bénis le seigneur, ô mon âme,
Et n’oublie aucun de ses bienfaits.

1. Le Seigneur est tendresse et pitié,
Lent à la colère et plein d’amour,
Sa justice demeure à jamais,
Bénis le Seigneur, ô mon âme !

2. Il pardonne toutes tes fautes,
De tes maladies il te guérit,
À la fosse, il rachète ta vie.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !

3. Comme un père pour ses enfants,
Tendre est le seigneur pour qui le craint,
De son cœur jaillit l’amour.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !

4. La bonté du Seigneur se répand
Sur qui accomplit sa volonté,
Attentif à sa Parole.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !

5. Vous, les anges, les saints du Seigneur,
Tous ses serviteurs, toutes ses œuvres,
Dans la joie, bénissez-le.
Bénis le Seigneur, ô mon âme !



Pour prier au cimetière

Je vous salue, Marie.
Je vous salue, Marie, pleine de grâce ;
Le Seigneur est avec vous ;
Vous êtes bénie entre toutes les femmes,
Et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs,
Maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen.

Que le Seigneur te bénisse et te garde (Nb 6, 24-26)
Que le seigneur te bénisse et te garde,
Qu’il fasse pour toi rayonner son visage,
Que le seigneur te découvre sa face,
Te prenne en grâce et t’apporte la paix.

Jacques Rémond : A Dieu

Marie-Françoise
L’heure tant redoutée de te dire A Dieu est donc venue
Mais d’abord je dois te remercier
Merci d’avoir nourri ma Foi d’une connaissance plus intime, plus affective de DIEU,
Merci de m’avoir donné ces trois beaux enfants dont la gentillesse me touche particulièrement en ce moment,
Merci de m’avoir apporté cette belle famille qui m’a accueilli comme un cinquième frère
Merci pour toutes ces amitiés qui se sont révélées au cours de ta maladie, Il me reste à les cultiver
Merci de ton optimisme indécrottable qui m’a soutenu dans mes angoisses de travailleur indépendant
Merci pour toutes nos aventures dont la dernière reste à finaliser, et elle le sera
Merci pour ce parcours équestre fait de randonnées inoubliables, de chasses mémorables et de péripéties hautes en couleur.
Merci de ton courage qui m’aura étonné jusqu’au bout
Selon la formule bien connue, on se marie pour le meilleur et pour le pire.
Ces derniers mois nous avons connus le pire.
Je suis heureux d’y avoir fait face avec toi sans faiblir, j’espère n’avoir rien loupé.
Mais je n’oublie pas que pendant presque 30 ans nous avons connu le meilleur
La vie avec toi n’a pas été banale ma chère femme
Merci pour cette vie avec toi
A Dieu Marie-Françoise,
Un jour viendra où je te tiendrai à nouveau la main